captivant l’audience avec une question aussi complexe qu’essentielle : « Entre Droit et Générosité : Harmoniser les Donations aux Interdits dans le Cadre Juridique Marocain ». Abdelmajid Bargach, notaire et conseiller en gestion du patrimoine, s’est érigé en porte-parole de cette quête d’harmonie, naviguant avec brio entre les méandres du droit et les aspirations à la générosité.
Au cœur des discussions, le Code du Statut Personnel marocain, qui, grâce à son article 239, émerge comme un phare de lumière, guidant le Maroc vers des eaux législatives plus clémentes et humaines. Par cette réforme, le législateur marocain ne se contente pas de franchir un pas vers la protection des plus vulnérables ; il initie une révolution douce, permettant aux donateurs, y compris les proches parents, d’assumer légalement la garde des biens offerts. Cette approche novatrice garantit une gestion bienveillante et efficace des donations, offrant une bouffée d’air frais aux personnes placées sous tutelle.
La démarche, louée pour son humanisme, ne se limite pas à une simple protection juridique ; elle se veut un moteur de solidarité, dressant un bastion contre les inégalités en sécurisant les donations. Elle vise à encourager un mouvement généralisé de générosité, assurant que chaque geste contribue tangiblement à l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires.
Toutefois, ce tableau idyllique est assombri par une lacune notable : l’absence d’une politique fiscale adaptée à cet élan de générosité. La différenciation actuelle dans le traitement fiscal entre donations familiales et externes sème le doute et pourrait entraver l’élan philanthropique. Dans ce contexte, la nécessité d’une réforme fiscale harmonisée se fait pressante, une réforme qui encouragerait la bienveillance sous toutes ses formes, tout en promouvant une justice fiscale pour tous les acteurs impliqués.
La contribution de Maître Bargach lors de l’émission d’Atlantic Radio souligne un tournant crucial dans la législation marocaine, tout en mettant en évidence l’impératif d’une stratégie fiscale équitable et cohérente. Une telle initiative ne ferait pas que transformer le paysage de la générosité au Maroc ; elle érigerait un pilier juridique et fiscal solide, au service des nécessiteux. Le Maroc, sous cette lumière, s’avance vers un futur où la solidarité et la générosité ne connaissent plus de barrières, illustrant un modèle où le droit et l’humanité marchent main dans la main vers un horizon plus clément pour tous.
