À l’orée de l’année 2024, le notariat marocain, avec sa vision législative affûtée et son empathie pour les épreuves des familles, avance une proposition de réforme du droit fiscal successoral qui pourrait marquer un tournant historique. S’inscrivant dans une logique d’harmonisation avec la politique tarifaire de la conservation foncière, cette proposition promet un droit d’enregistrement de 500 DHS pour les partages successoraux accomplis dans les deux ans post-décès. Cependant, il est à noter avec acuité que dans le cas d’un partage avec soulte, celle-ci sera traitée comme une mutation à part entière et soumise à un droit proportionnel, préservant ainsi l’intégrité fiscale tout en reconnaissant les spécificités des échanges patrimoniaux au sein des héritages. Cette nuance fiscale assure que la réforme embrasse pleinement toutes les facettes de la transmission successorale.
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Cette mesure envisage de mettre fin aux calculs proportionnels onéreux qui, jusqu’à présent, ont été un poids financier et émotionnel, en particulier dans des moments aussi délicats que ceux du deuil. En introduisant un tarif unifié, le notariat ne cherche pas seulement à alléger la charge fiscale, mais également à simplifier la procédure administrative, rendant le service public plus accessible et moins intimidant pour les citoyens endeuillés.
pour les citoyens endeuillés.
Au-delà de l’aspect humain, l’impact économique de cette réforme serait non négligeable. Elle pourrait dynamiser le marché immobilier en accélérant la liquidation des biens successoraux, souvent entravée par des successions à long terme, mêlées de disputes et d’incertitudes.
Au-delà de l’aspect humain, l’impact économique de cette réforme serait non négligeable. Elle pourrait dynamiser le marché immobilier en accélérant la liquidation des biens successoraux, souvent entravée par des successions à long terme, mêlées de disputes et d’incertitudes.
Sur le plan social, le droit fixe promet une redistribution plus équitable des responsabilités financières, mettant sur un pied d’égalité les héritiers de toutes conditions économiques. Cela représente un avancement significatif vers la justice sociale, permettant à ceux aux moyens plus modestes de ne pas être pénalisés par rapport à ceux qui héritent de biens de plus grande valeur.
Le notariat marocain, en proposant cette reforme, montre son engagement à encourager une régularisation rapide des successions, favorisant ainsi la clarté et la sécurité juridique. La prévisibilité des coûts pour les héritiers permettrait une planification financière sans surprises.
Cette avancée pourrait également réduire le nombre de contentieux, souvent source de frictions et de divisions au sein des familles, et mènerait à une résolution plus paisible des affaires successorales. L’inclusion de ce dispositif dans le PLF 2024 reflète une prise de conscience et une réactivité du législateur face aux besoins urgents des citoyens, marquant ainsi une étape décisive vers un avenir où les politiques fiscales sont conçues avec un souci d’efficacité, d’équité et de compassion.